Description
Authentique et drôle, Leonor nous partage les tumultes de ses amours qui ne sont ni précoces, ni nombreuses. E t si le crépuscule de la trentaine était le moment de rire de tout ? Ch’tos (moitié ch’ti, moitié portugaise) et professeure, Leonor nous offre le selfie de sa vie amoureuse et se confie sans concession !
Certains la trouveront attachante et sincère d’autres, peut-être un petit peu trop naïve, mais tel un Figaro, cette trentenaire se « presse de rire de tout, de peur d’être obligé[e] d’en pleurer ».
La Fille aux Selfies est un roman d’initiation dans lequel l’héroïne apprend la différence entre trop aimer et mal aimer et vous garantit des éclats de rire à chaque page.
“Juillet 2019
Je m’appelle Leonor, trente-neuf ans bientôt, just divorcée, mini-Emma Bovary de quartier qui eût mieux fait de se rappeler qu’ « il vaut mieux vivre dans une petite maison où l’on rit que dans un château où l’on pleure », avant de faire construire un « domaine » où l’amour serait loi.
Hélas, ce ne fut pas l’amour marital qui en fut le roi… Seule circonstance atténuante : la petite maison n’était pas celle où l’on riait souvent…
Lorsque j’ai rencontré Martin (mon ex-mari), il y a plus de dix ans, une mini-tornade était passée par là : Adrien, petit nordiste qui s’était exilé au Pays basque pour son vingtième anniversaire et s’était transformé en parfait petit kéké du sud, après quelques années passées à courir les jupettes sous le soleil luzien.
Holà ! Stop ! On rembobine : trois hommes en deux pages ? Cela fait beaucoup… Alors, reprenons chronologiquement et tranquillement l’ordre de mes catastrophes sentimentales.
Adrien, je l’ai rencontré un soir de décembre 2006, au lendemain de mon vingt-sixième anniversaire, ce qui – converti en âge et maturité « leonoriens » – doit correspondre à du vingt ans pour un être normalement constitué. Un samedi soir, une fête d’anniversaire qui se termine à « L’Ananas », dance floor local, dont le nom est aussi insolent de probabilité que les gens que l’on y croise. Le vrai melting pot, c’est là qu’on le trouve.
Toute la comédie humaine réunie sur le même plancher. Pêle-mêle : des étudiants bien sûr, des ouvriers (la plupart travaillent pour l’entreprise Renault, Sainte Rita du coin qui permet à la région de ne pas sombrer dans le pire taux de chômage du territoire français), des classes moyennes évidemment. N’oublions pas quelques enfants de bons bourgeois qui
pensent faire acte de rébellion en s’encanaillant avec la kaïra plus ou moins classe du quartier. Et pour finir, des représentants de l’intelligentsia locale – enfin – revendiqués pour la plupart comme tels : des profs !
À l’époque, ce n’était pas bien grave d’y être vu, c’était la vie avant les réseaux sociaux, l’esprit libre de toute mise en scène pour le prochain selfie, sans l’impression permanente de participer à une émission de téléréalité à ciel ouvert. La vraie vie quoi ! (…)”